2024-11-22

ANV-COP21, Scientifiques en Rébellion et Extinction Rebellion Grenoble installent un derrick géant sur la pelouse d’Intencity

Ce 22 novembre 2024 à 16h, plus de 60 militant·es de ANV-COP21, Scientifiques en Rébellion et Extinction Rebellion ont investi la pelouse et le parvis du site Intencity de Schneider Electric, pour dénoncer l’implication de l’entreprise dans le projet EACOP.

L’action en deux groupes simultanés a occupé tout l’espace de ce site emblématique et rayonnant à l’international. Tandis que des slogans étaient scandés et des tracts distribués sur le parvis, un pipeline et son puits de forage étaient creusés de l’autre côté du bâtiment. Le premier groupe a réalisé un die-in pendant que l’autre terminait d’installer un derrick, représentatif de l’industrie pétrolière. Le site a aussi été décoré de pancartes résumant ce qu’implique le projet EACOP : « violation des droits humains », « destruction des écosystèmes », « 118 000 habitant·es exproprié·es »…

L’objectif de cette action : matérialiser ce que les habitant·es d’Ouganda et de Tanzanie vivent sur leurs terres, alors que des entreprises étrangères s’accaparent leurs terres, leurs champs ou leurs espaces naturels. Avec, comme message, la demande ferme à la direction de Schneider Electric de se retirer du projet EACOP et du secteur pétro-gazier.

Après une occupation de 30 minutes, l’action a pris fin dans le calme et les militant·es se sont retiré·es, laissant Intencity occupé par son nouvel équipement pétrolier.

Une action qui prend place dans le contexte de la COP29

Les violences s’intensifient en Ouganda, l’un des pays que traverse le pipeline d’EACOP : arrestation des opposant·es, menaces, abus sexuels, pillage et destruction de maisons et autres bien, pollutions et impacts sur la faune… Dans le même temps, se tenait depuis le 11 novembre jusqu’à ce 22 novembre la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, et les négociations ont été très difficiles pour trouver le montant de l’aide financière à destination des pays les plus vulnérables au changement climatique, sous la pression des lobbyistes des énergies fossiles venus en nombre, dont Patrick Pouyanné PDG de TotalEnergies, et en l’absence de nombreux chefs d’État européens. Cette forte présence de lobbyistes à Bakou ne surprendra pas, l’Azerbaïdjan est un important exportateur de pétrole et de gaz, ce qui représente 45 % de son PIB, son gouvernement considère le gaz comme une « énergie de transition », dont la production est en augmentation constante, et a qualifié les hydrocarbures de « cadeau de Dieu ». Pour sa part, TotalEnergies a annoncé en octobre dernier qu’il comptait encore augmenter sa production de pétrole et de gaz jusqu’en 2030, malgré le consensus scientifique qui presse le monde d’accélérer la sortie des énergies fossiles et de ne plus ouvrir aucun nouveau projet d’exploitation des hydrocarbures.

Schneider Electric, complice d’un criminel climatique

Une fois de plus après plusieurs tractages, tentatives de dialogue et interruptions d’événements dans le cadre de notre campagne « Schneider Hypocrite », nous dénonçons l’hypocrisie et le greenwashing dont fait preuve la direction de Schneider Electric. Auto-proclamée championne du développement durable avec une politique volontariste en la matière, l’entreprise bien implantée dans le bassin grenoblois est pourtant très impliquée dans le secteur pétro-gazier. Elle travaille notamment sur le projet EACOP, porté par TotalEnergies, comme responsable du développement du système électrique et fournisseur des équipements de surveillance et de supervision. EACOP est un projet décrié, néocolonial, écocide et climaticide. Alors que plus de 50 banques et assurances se sont retirées du projet grâce à la mobilisation citoyenne, Schneider Electric continue de concevoir, fabriquer et donc de soutenir EACOP.

Nous demandons à la direction de Schneider Electric :

Plus d’informations

Tribune publiée sur le site d’Alternatiba Grenoble

Site Stop Eacop